Poésies de l'auteur

J'avais 22 ans, j'écrivais des poémes..

(Note : les données de la Kinésiologie Comportementale nous enseignent aujourd'hui que lire de la poésie
augmente l'énergie vitale et améliore la résistance au stress..!)

 

Là-bas dans moi

Là-bas j'irai, je le sais.
La fièvre m'élancera brûlant sur les voies neuves,
Entre risques gratuits et méritoires épreuves,
J'affronterai les vents, et le Mal, et bien pis,
Sans crainte de la mort, n'ayant jamais connu la Vie.

Elle me tendra la main, la solitude,
Cherchant sur mon espoir à dresser son empire ;
De ce voyage si long, elle attendra la lassitude
Pour greffer en mon âme le désir de mourir,
Mais en ces moyens tors, le droit ne peut faiblir.

Je devrai prendre garde, ne pas quitter la route,
A m'induire dans le trouble, beaucoup s'évertueront.
Je sais de faux esprits que le naïf écoute,
Que pour eux, le nom de Dieu perce le son,
Subjugue le Malin et effraie le Démon.

Là-bas j'irai, courageux et aussi téméraire,
Les dieux de lumière éclaireront mes pas.
Je marcherai sans trève, la foi en bandoulière,
Abandonnant les miens que le Jeu aveugla,
En ce monde des hommes, on achète l'éclat.

Là-bas j'irai, au plus profond de moi,
Découvrir ces richesses que l'on ne conçoit pas.
J'étancherai ma soif à la source du Soi,
Et mon âme confondue, ces mots prononcera :
"Je me savais un homme, je ne savais que çà !"

 

 

 

Création

Créer,
Je veux ouvrir le jour à ma pensée,
Extirper du néant des idées insensées,
Je veux créer le Beau
Et l'ineffable indompté.
Par-delà le soleil, par-delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Moi l'humanoïde tombé
Je veux vous élever un univers.

Vain le poète hors la réalité
Me tance incessamment la Société.
Soit, mais qu'elle m'apprenne alors
La volupté de baigner la fange au-dehors,
La douce joie de vivre dans l'espoir d'une mort
Qui nierait à jamais le toujours et l'encore.
Qu'elle me dise comment faire pour aimer
L'hypocrite, le menteur, l'aliéné,
Ce monde obscur d'échanges malsains
Qu'elle n'ose avouer détenir en son sein,
Qu'elle me vante encore fièrement
La nature torturée qui se meurt lentement
Sous un ciel pâle, où les fumées se mêlent avec les vents.

Non, de grâce, laissez-moi m'envoler
Loin, très loin de ces miasmes morbides !
Le temps d'un rêve ou le temps d'un délire,
Je veux déflorer les cimes inviolées,
M'énivrer dans l'air supérieur
D'une pure et indicible senteur.

Créer,
C'est inventer la rose, et aussi le chardon,
La parer de vermeil, le peindre d'un sombre ton.
C'est s'alanguir paisible au sable chaud
Quand notre moi éclate de mille maux.
C'est s'éblouir d'un flamboyant et numineux couchant,
Prostré au fond d'une chambre triste, d'un couvent.

L'immensité profonde, je sillonne,
Ouvrant de ma clé d'or les chaînes démones.

Créer serait vivre au-delà de soi.
Déjà mon ombre de lumière
S'élève et transcende le moi.
Adieu les hommes, adieu la terre,
Elle m'appelle, je ne puis rester là.
Pardonne-moi société chère,
Je pense à toi… et m'évade pour cela !
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